lundi 25 février 2013

A good day to Die Hard

Le fond :

John McClane (Bruce Willis) part en Russie pour voir son fils, Jack (Jay Courtney). Celui-ci va passer devant un tribunal pour tentative de meurtre. Quelques coups de feu plus tard, c'est la cavale, les histoires d'agents secrets avec de vrais morceaux de trahison dedans.



http://themovieblog.com/wp-content/uploads/2012/12/A-Good-Day-To-Die-Hard.jpg
Papi revient... Sic...


La forme :

Caméra à l'épaule, zoom et dézoom fulgurant, flous savamment orchestrés... tout ce qui fait détester la réalisation dite « moderne » pour donner l'impression de l'action.

Ex : Wahou génial... un paysage !!




Le reste :

Franchise des années 80, les Die Hard ont le parfum des dimanches sous la couette et du chocolat.
C'est des souvenirs d'enfance, quasiment du patrimoine !
Alors franchement se sera dur d'être trop critique envers "A good day to Die Hard", le cinquième opus.

En fait non...

John ne cesse à longueur de film de le répéter « il est en vacances », Bruce Willis aurait mieux fait d'en prendre plutôt que d'accepter ce rôle.

Le scénario de A good day to Die Hard est indigent et n'a même la décence de le cacher. La personnalité de John est ici gommée, pas d'humour léger et les « bons » mots tombent à plat (comme les méchants d'ailleurs). Et malgré force explosions et invraisemblances, l'histoire n'arrivent pas à rebondir.

Où est la réflexion, les ressorts, les faiblesses même qui faisait de John McClane un vrai héros ? Sûrement parti en vacances, eux.



La poussive course poursuite résume à elle même le film. Un musée du cliché :

  • -Pas besoin d'appuyer sur le champignon, les véhicules seront à la meilleure distance pour la suite de l'aventure.
  • -Pas besoin de ceinture pour se sauver d'un accident de voiture de trois tonneaux, cinq explosions et un vol plané de 10m
  • -La police ? Quelle police ?
  • -Si tu dois détruire un véhicule qui te poursuit et ayant pour seul défaut d'être un point sur ton rétro, utilise un bazooka. Et accessoirement rate le.
  • -Quand tu es un vrai héros aimant la vie, ce n'est pas grave si tu roule sur une dizaine de voitures dans les bouchons de Moscou. Et de toute façon, les innocents qui vont mourir dedans ne sont que de sales communistes.
  • -Lorsque tu es un gros méchant armés jusqu'au dents et que tu dois prendre en vie le prisonnier qui s'est enfui avec le fils du héros, surtout ne vas pas tirer dans les roues de son véhicule. Il vaut mieux essayer de l'écrabouiller en lui rentrant dedans avec ton camion blindé
  • -Ce n'est pas la taille de ta voiture qui compte lorsque tu tente avec ton 4x4 de faire sortir de la route un véhicule militaire blindé, ayant fracassé une fontaine en pierre sans subir une égratignure, ce qui compte, c'est la taille de tes couilles.


Même dans Goldeneye, il avait réussit à faire une course poursuite dans Moscou plus intéressante.



Le reste du film est du même acabit avec des arrangements scénaristiques bien utile. Petite sélection :

  • -Les gardes dans le dos de Jack ne s'apercevant pas qu'il coupe ses liens dans son dos avec un couteau (ils ont bien fait de crever, ils ne méritaient pas leur salaire)
  • -Le produit permettant aux méchants de décontaminer une pièce de Tchernobyl en 5mn chrono (utilisé par la France à l'époque pour bloquer le nuage à la frontière)
Et mon préféré
  • -Les héros se sauvant des flammes et d'une chute en sautant dans une piscine de Tchernobyl... mais ce n'est pas radioactif selon Jack puisque c'est de l'eau de pluie ! (oui... de l'eau de pluie ayant remplit une piscine de 10m sur 5, en intérieur, à Tchernobyl. Pas radioactif. Non ! Impossible)



Et parce que le film lui aussi est dur à tuer, une fin de merde. Avec le déballage de bons sentiments des gens qui se sautent dessus de joie, au ralenti, et sans dialogue (ça devait coûter trop cher)


Alors toi l'ami qui aime les trois premiers Die Hard, It's a good day to rester chez soi (ou aller voir un autre film)

http://www.wearysloth.com/Gallery/ActorsR/14652-5004.gif
"J'ai bien fait de mourir dans le premieeeeeeeeerr..."

dimanche 13 janvier 2013

De l'autre côté du Périph

Le fond

Deux policiers que tout opposent (couleur de peau, quartier, style, vêtements, film préféré... seule Nana du film exceptée) doivent faire équipe pour résoudre un meurtre sur fond d'embrouille financière.

Yen a au moins un qui rigole !


La forme

A un moment..., il y a eu..., les images sont...
Non... en fait ya rien à dire sur la forme. En bien hein !


Le reste

Alors, je dois dire que ce film d'obédience très classique (flic blanc/flic noir) m'a donné du mal. Cela se passe toujours comme ça quand on me balance une erreur de scénario en pleine tronche, après seulement 5mn de film, sans même m'avoir lu mes droits. J'ai rien fait. Chuis un cinéphage innocent. Je veux mon avocat.

Donc... Une voiture noire renverse un policier. La poursuite en voiture commence. Là... merde... la planque d'Omar Sy est foirée ! Il veut les gars dans la voiture noire lui aussi et se lance à leur poursuite. Comme plusieurs autres voitures de police d'ailleurs.
Une erreur de scénario plus tard... la police arrête Omar Sy.
Bon... à moins qu'en fait... le héros ai fait sa planque dans une voiture tellement banalisé qu'elle n'a ni gyrophare, ni talkie walkie.
Ou encore... c'est une diatribe contre l'état gaucho laxiste incapable de mettre des radios dans les voitures de nos courageux gardiens de la paix.
Bon, après tout ce qu'il me reste en rayon, c'est un daltonisme de masse confondant le rouge avec le noir ou qu'un gentil policier c'est plus facile à arrêter qu'un méchant méchant.
Une erreur de scénario c'est plus plausible hein ? C'est bien ce que je pensais.
Enfin bon... à part braquer le spectateur, les forces de l'ordre ne changent rien à la teneur du film.


Cette dernière tente de mettre dos à dos 2 styles de policier (Belmondo d'un coté et Eddy Murphy de l'autre) afin de mieux dynamiter les idées reçus. Mouhaiiii... pour se faire, on multiplie les clichés (fail) :
  • Le noir qui danse dans un salon cossu (non... rien à voir avec Intouchable).
  • Le blanc courant après un délinquant en cité, alors qu'en prenant le raccourci il l'aurait eu tout de suite
  • ... etc... etc...
    Chassez le naturel au fusil d'assaut, il reviendra en écolier américain.

De plus, « De l'autre côté du Périph », beigne dans une atmosphère d'un simplisme glauque qui a au moins le mérite de reposer nos neurones.
Dès que l'on voit le méchant, on sait que c'est le méchant. La méchancitude est gravé sur son front à coup de tables de la loi de code pénal. En plus c'est un waciste. Un peu comme quasiment l'ensemble des « blancs » de cette œuvre. De la philosophie de personne abusant du verre jusqu'à l'œil, en somme.

Ce film est aussi une ode à la sécurité des biens, enfin surtout un pamphlet pour son augmentation. Le noir de l'histoire, sûrement grâce à ses gênes de vilain étranger, réussit à se retrouver par magie au dernier étage du 36 quai des orfèvres (forcément qu'il n'est pas passé par l'entrée puisque les policiers s'émeuvent de sa présence) ou dans le bureau du big boss d'un syndicat, en haut d'une tour en verre, avec des caméras partout, et des gardes à tous les coins (enfin là, j'exagère parce que son pote blanc réussit à l'y rejoindre)
En parlant de Laurent Lafitte, le coéquipier/partenaire/pote en devenir même si on s'aime pas mais tu me sauveras la vie (rayer la mention inutile), je dirais presque que sa présence est anecdotique tellement son personnage est sur les rails du déjà vu. Genre le policier pensant à sa carrière avant d'être rattrapé in extremis par ses principes finira par faire le bien juste à temps pour la fin du spectacle (ouf !).

Je ne parlerais pas de l'invocation surprise du Raid (pouf on est là), du terme « Gros bonnets » répétés jusqu'au gavage afin de bien cerner l'ennemi, de la morale sirupeuse renforcé de « Le système établi c'est pas bien »... non... rien de tout ça ! Tenez, je garderais pour moi le côté doublure javellisé des personnage par rapport aux héros dont ils se revendiquent (Axel Foley de « un flic à Berveley Hills » pour l'un et Joss Beaumont de « Le Professionnel » pour l'autre)

Parce que ce film est parfois bon. Même dans le jeu sur-joué des acteurs et leurs actions aussi entendues qu'attendues, il y a quelque chose de délicieux. Ce film est une gourmandise que l'on avale d'un air coupable. Un peu comme un beignet à la plage... tombé dans le sable. C'est savoureux, mais vous pourrez l'épousseter autant que vous le voudrait, il restera toujours un truc dérangeant.

jeudi 15 novembre 2012

Looper

Le fond


Les criminels du futur ne descendent plus les gêneurs par eux-mêmes. Ils les envoient se faire tuer dans le passé pour qu'aucune preuve ne subsiste ; manque de bol, l'un d'eux réussi à s'enfuir. Et en plus, il s'agit du héros (le tueur de gêneur) avec 30 ans de plus.

http://cdn-premiere.ladmedia.fr/var/premiere/storage/images/cinema/news-cinema/looper-on-a-confronte-rian-johnson-a-son-futur-lui-3545356/64434100-1-fre-FR/Looper-on-a-confronte-Rian-Johnson-a-son-futur-lui_portrait_w532.jpg
Première erreur : côte à côte sur l'affiche, face à face durant le film



La forme


Un monde futuriste à la sauce western plutôt glauque où la mort et l'argent rôdent, bien mis en scène par des plans et des décors plutôt bons.


Le reste


Looper réussit à passer sur son premier écueil : les pièges temporelles. Généralement, tous film parlant de voyage dans le temps tombe dedans les 2 pieds en avant, en chantant, et en tapant le coquillard avec un petit anachronisme en bois de cèdre.
Là, le souci est plutôt bien géré, la pensée même des hommes du futur change à mesure que l'intrigue avance ; pathologie résolu à grand coup d'aspirine.

Cependant, les gars du futur (et le scénariste) n'ont pas été malin sur tout. Ils s'emmerdent même franchement la vie. A quoi cela sert de s'embêter à payer un gars pour buter quelqu'un dans le passé quand il suffit de balancer ce dernier au cœur d'un volcan en fusion ? Imaginez les économies !!! En plus c'est écologique. Et propre.
C'est vrai que s'ils y avaient pensé, il n'y aurait pas eu de film. Enfin... on y reviendra.

Après, Looper tombe, quand même, dans certains travers, les acolytes idiots (l'échelle de la mafia sociale ce n'est pas pour tout le monde), les célèbres soucis genre « il était pas attaché le héros ? » ou « ya pas 6 balles dans un colt ? »... etc... etc... ce qui, ajouté à une atmosphère whatthefuckienne, ne permet pas vraiment de s'immerger dans ce film à la logique parfois un peu tordu.

Exemple de bizarrerie, le héros du futur est incapable de trouver des leviers pour convaincre son moi du passé de l'aider. Franchement, si un Olf +30 arrivait à ma porte, il aurait à la main un sandwich au chorizo, une glacière rempli de bière dans l'autre et une blague à la con du style « putain t'as pas changé ! ». Là... non...
Je passerais aussi sur le coup de la télékinésie possédé par certains humains. On sent que le scénariste voulait pondre un Scanner ou un X-men, mais dommage, les films étaient déjà sortis.
Je passerais aussi sur la logique du film : « on envoie les gens se faire buter dans le passé parce que les Experts de Miami sont trop fort dans le futur et c'est JCVD qui fait le Timecop, mais bon c'est pas grave si on fait brûler à l'ancienne la maison du héros du futur avec sa copine assassinée dedans, et qu'on massacre des gens à tour de bras dans les rues comme le fait notre patron le méchant dont on parle beaucoup mais que l'on ne voit jamais ». Non, je n'en dirais rien. Non, NOn ET NON !

Par contre, faire un petit voyage dans le temps... je ne suis pas contre.


Looper réussit presque à passer sur son premier écueil : les problèmes temporelles. Il réussit même jusqu'à la fin à les éviter (ou alors cela veut dire que j'ai perdu l'œil ou que la production m'a payé très cher... je vous ai montré ma nouvelle montre au fait ?)... jusqu'à la fin donc... où le héros se tue. Celui du passé hein. Pour tuer son lui du futur. Le film en passant aussi. A se demander si ce texte existe réellement.

Au final, Looper est un film ambitieux devant lequel on peut se laisser bercer par cette violence aveugle. Pour le reste, c'est louper.

samedi 6 octobre 2012

Le magasin des suicides

L'histoire :

Le monde est gris, le moral des gens aussi. Une solution : passer de vie à trépas. Cela tombe bien, La maison des suicides de la famille Tuvache propose pour toutes les morts un large choix.

http://www.actualitte.com/images/actualites/magasqin_suicide_teule_leconte/magasi10.jpg
"On a trouvé un gars qui souriait dans la salle"

Mon avis :


Une animation sympa, une vraie direction graphique qui change de l'habituelle. Voilà, tout ce qu'il y avait à dire de sympathique, maintenant le couperet tombe (aïeuuu).

L'adaptation du livre de Jean Teulé est tellement mauvaise que l'on se demande si Patrice Leconte n'a pas bossé sur celles du Seigneur des anneaux, Blueberry ou la saison 2 de Games of Throne.
Soyons clair, La maison des suicides (livre) est une bonne histoire qui finit mal ; sa version cinématogerbique est une mauvaise histoire qui heureusement se termine (avec étrangement moins de spectateurs à l'arrivée, le film a dû les inspirer).

Leconte nous livre ici un mélange de mauvais Disney, de comédies musicales insipides (faudra d'ailleurs rendre son dictionnaire de rime à Francis Cabrel hein) et d'un bout de guimauve vous collant à la molaire gauche et pas pour vous porter bonheur. Exit le bon humour noir et le cynisme de Teulé, bienvenue Mickey !

http://www.gala.fr/var/gal/storage/images/media/images/actu/photos_on_ne_parle_que_de_ca/francis_cabrel2/1441158-2-fre-FR/francis_cabrel_reference.jpg
"Tu verras. Les textes seront comme ceux d'un feu de bois"


Le spectateur, lui, reste là, impuissant, crucifié à son siège, une moue d'incompréhension déformant son visage atterré en découvrant que personne, de la création à la production, ne sait lire (ou alors, c'est une équipe de stagiaires qui a bossé et, mal nourris, ils n'ont pas eu la force de pousser la porte d'une librairie. Je vous laisse choisir ce qui est le pire)


Aller au-delà (jeu de mots) de l'œuvre, de ce que pense et exprime l'auteur peut être une bonne façon d'appréhender un scénario, la dénaturer est la meilleure façon de couler (la chaine aux pieds, le ciment au bout).
Alors, il fait moche, c'est bientôt l'hiver. Restez donc chez vous et lisez !!!



http://www.geekdelecture.fr/wp-content/uploads/2008/12/magasin-des-suicides.jpg
Restez chez vous, il fait moche. Lisez !!

lundi 10 septembre 2012

Moi député

Le fond :


Cam Brady, un député démocrate, vole vers sa 5e réélection au congrès. Seulement, seul en lice, il devient trop sûr de lui, feignant et trop distant de ses administrés. Marty Huggins, responsable de l'office de tourisme, amoureux des chiens chinois, des pulls immondes et républicain, décident de lui barrer la route. Deux milliardaires sans scrupule vont venir mettre leur grain de sel. Attention, tous les coups sont permis.


http://marvelll.fr/wp-content/gallery/moi-depute/moi-depute-the-campaign-poster.jpg


La forme :


Un film propre. Des idées et des mises en scène sympathique. Rien ne vient dénoter dans long métrage dédié au rire qui tache.


Le reste :


Attention, cette comédie potache cache une vrai réflexion. On rigole (souvent), mais on réfléchi aussi (beaucoup). Dans ce remake politisé de « Un fauteuil pour deux » oubliez toute déontologie.

Le scénario pousse loin le curseur et démontre (presque) toutes les dérives du système électif américain et des lobbys qui poussent à la roue. Ici, c'est celui qui parle le plus haut, cogne le plus fort qui ramasse la mise. Pas de faux semblant, seul le plus filou montera sur le siège de député tant recherché, en s'aidant avec le cadavre fumant de son adversaire de préférence. On a beau se dire que cela ne reste qu'un film, il semble pourtant plus vrai que nature.

Pourtant, les sujets de « fond » sont ficelés à la corde de marine en vrai période d'élection présidentielle. Les riches méchants sont jeté en prison (sans forcément qu'il y ait de loi pour ça), le candidat démocrate vend le pays au chinois et surtout à la fin, c'est un humble républicain, protecteur du rêve américain, qui gagne. A se demander d'où viennent les fonds du film.


Expendables 2

Le fond :


Pan ! Boum ! Argh... outch !


http://cdn.crushable.com/files/2012/08/expendables2.jpeg

 

La forme :


Des cadrages sans grands talents. Une mise en scène indigente. De l'after effect à la truelle. On aurait voulu se rattraper sur la bande son, mais les musiciens étaient aussi expendable.


Le reste :


Le décor se plante rapidement, le film aussi. Stallone et ses rombières attaquent une ville au milieu du désert. Là, ils utilisent une moto plutôt que la mitrailleuse lourde d'à côté pour faire exploser un hélicoptère (c'est plus pratique), avant de s'enfuir... dans la jungle.

Oui. Expendable 2 est un navet comme on aime. Plein d'erreurs de scénario, de deux ex machina improbables et surtout d'actions que 2s de réflexion auraient rendu moins stupides (ex : forcer comme des ânes pour tenir une porte au lieu d'y mettre une cale).
Cependant, loin d'être un spectacle permettant à nos neurones survivants un repos bien mérité après une journée harassante, cette suite n'a que peut profité de son ancêtre. Le mojo est resté sur l'étagère.
Le film est comme ses principaux acteurs, un peu mou, sans souffle, ni imagination ; On les voit bien pourtant, à se pousser du coude, qu'ils voudraient y croire... mais... mais non. Malgré toutes les explosions, il n'y a aucune action d'éclat. Le petit truc en plus qui donne la saveur à un vrai bon navet.

Noyé dans l'hémoglobine de synthèse le fun agonise dans un suspens ichorien pour terminer sur un twist inimaginable : Stallone ne se fait pas la gonzesse ! (Franchement, ça sert à quoi qu'il écrive le scénario ?)

dimanche 19 août 2012

Magic Mike

Le fond :


Mike (Channing Tatum) multiplie les boulots le jour comme la nuit : Couvreur, détaillant de pièces auto et surtout (beaucoup) Strip-teaseur. Coincé entre un mode de vie qui ne lui convient plus, mais dont-il profite au maximum, et son rêve de monter sa propre entreprise de création de meuble, sa rencontre avec Brooke (Cody Horn) va malgré lui le forcer à évoluer.

http://images.allocine.fr/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/87/64/98/20140028.jpg

La forme :


Steven Soderbergh propose un film propre, mais pas propret. Les cadrages sont bien pensés et apporte au récit. Certaines scènes sont pourtant ratées, comme celle de l'orgie sous psychotrope qui ressemble à une version pour enfant de Requiem for a dream.
Les scènes de strip-tease sont spectaculaires et agréables à regarder (même pour un hétéro, enfin aux dernières nouvelles je suis hétéro), mais trop nombreuses, elles prennent le pas sur le récit.


Le reste :


Magic Mike n'est pas un film où l'on passe un mauvais moment. Il y a tous les ingrédients pour en faire un succès commercial (humour, sexe, sentiments, tromperies...), mais il ne vas pas plus loin qu'un produit bien marketé ; et la vie de « Mike, le touche à tout au grand rêve » se résume très (très très) vite en « Mike le strip-teaseur ».

Soderbergh réalise pourtant un film trop équilibré. Ni trop cynique, ni trop mièvre, son film reste dans un flou gris lui enlevant tout impact. On rêve d'y voir surgir ce côté déglingue que l'imagination collective colle au monde de la nuit. Ce brin de folie qui fascine et attire.

Au final, l'ensemble de l'histoire de Mike, ses rêves, ses craintes, n'est qu'un prétexte pour montrer des corps body-buildé dans l'effort et l'hystérie d'un monde croyant pouvoir tout acheter avec des morceaux de papier.



 http://www.filmofilia.com/wp-content/uploads/2012/05/MAGIC_MIKE_201.jpg