jeudi 15 novembre 2012

Looper

Le fond


Les criminels du futur ne descendent plus les gêneurs par eux-mêmes. Ils les envoient se faire tuer dans le passé pour qu'aucune preuve ne subsiste ; manque de bol, l'un d'eux réussi à s'enfuir. Et en plus, il s'agit du héros (le tueur de gêneur) avec 30 ans de plus.

http://cdn-premiere.ladmedia.fr/var/premiere/storage/images/cinema/news-cinema/looper-on-a-confronte-rian-johnson-a-son-futur-lui-3545356/64434100-1-fre-FR/Looper-on-a-confronte-Rian-Johnson-a-son-futur-lui_portrait_w532.jpg
Première erreur : côte à côte sur l'affiche, face à face durant le film



La forme


Un monde futuriste à la sauce western plutôt glauque où la mort et l'argent rôdent, bien mis en scène par des plans et des décors plutôt bons.


Le reste


Looper réussit à passer sur son premier écueil : les pièges temporelles. Généralement, tous film parlant de voyage dans le temps tombe dedans les 2 pieds en avant, en chantant, et en tapant le coquillard avec un petit anachronisme en bois de cèdre.
Là, le souci est plutôt bien géré, la pensée même des hommes du futur change à mesure que l'intrigue avance ; pathologie résolu à grand coup d'aspirine.

Cependant, les gars du futur (et le scénariste) n'ont pas été malin sur tout. Ils s'emmerdent même franchement la vie. A quoi cela sert de s'embêter à payer un gars pour buter quelqu'un dans le passé quand il suffit de balancer ce dernier au cœur d'un volcan en fusion ? Imaginez les économies !!! En plus c'est écologique. Et propre.
C'est vrai que s'ils y avaient pensé, il n'y aurait pas eu de film. Enfin... on y reviendra.

Après, Looper tombe, quand même, dans certains travers, les acolytes idiots (l'échelle de la mafia sociale ce n'est pas pour tout le monde), les célèbres soucis genre « il était pas attaché le héros ? » ou « ya pas 6 balles dans un colt ? »... etc... etc... ce qui, ajouté à une atmosphère whatthefuckienne, ne permet pas vraiment de s'immerger dans ce film à la logique parfois un peu tordu.

Exemple de bizarrerie, le héros du futur est incapable de trouver des leviers pour convaincre son moi du passé de l'aider. Franchement, si un Olf +30 arrivait à ma porte, il aurait à la main un sandwich au chorizo, une glacière rempli de bière dans l'autre et une blague à la con du style « putain t'as pas changé ! ». Là... non...
Je passerais aussi sur le coup de la télékinésie possédé par certains humains. On sent que le scénariste voulait pondre un Scanner ou un X-men, mais dommage, les films étaient déjà sortis.
Je passerais aussi sur la logique du film : « on envoie les gens se faire buter dans le passé parce que les Experts de Miami sont trop fort dans le futur et c'est JCVD qui fait le Timecop, mais bon c'est pas grave si on fait brûler à l'ancienne la maison du héros du futur avec sa copine assassinée dedans, et qu'on massacre des gens à tour de bras dans les rues comme le fait notre patron le méchant dont on parle beaucoup mais que l'on ne voit jamais ». Non, je n'en dirais rien. Non, NOn ET NON !

Par contre, faire un petit voyage dans le temps... je ne suis pas contre.


Looper réussit presque à passer sur son premier écueil : les problèmes temporelles. Il réussit même jusqu'à la fin à les éviter (ou alors cela veut dire que j'ai perdu l'œil ou que la production m'a payé très cher... je vous ai montré ma nouvelle montre au fait ?)... jusqu'à la fin donc... où le héros se tue. Celui du passé hein. Pour tuer son lui du futur. Le film en passant aussi. A se demander si ce texte existe réellement.

Au final, Looper est un film ambitieux devant lequel on peut se laisser bercer par cette violence aveugle. Pour le reste, c'est louper.

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