lundi 10 septembre 2012

Moi député

Le fond :


Cam Brady, un député démocrate, vole vers sa 5e réélection au congrès. Seulement, seul en lice, il devient trop sûr de lui, feignant et trop distant de ses administrés. Marty Huggins, responsable de l'office de tourisme, amoureux des chiens chinois, des pulls immondes et républicain, décident de lui barrer la route. Deux milliardaires sans scrupule vont venir mettre leur grain de sel. Attention, tous les coups sont permis.


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La forme :


Un film propre. Des idées et des mises en scène sympathique. Rien ne vient dénoter dans long métrage dédié au rire qui tache.


Le reste :


Attention, cette comédie potache cache une vrai réflexion. On rigole (souvent), mais on réfléchi aussi (beaucoup). Dans ce remake politisé de « Un fauteuil pour deux » oubliez toute déontologie.

Le scénario pousse loin le curseur et démontre (presque) toutes les dérives du système électif américain et des lobbys qui poussent à la roue. Ici, c'est celui qui parle le plus haut, cogne le plus fort qui ramasse la mise. Pas de faux semblant, seul le plus filou montera sur le siège de député tant recherché, en s'aidant avec le cadavre fumant de son adversaire de préférence. On a beau se dire que cela ne reste qu'un film, il semble pourtant plus vrai que nature.

Pourtant, les sujets de « fond » sont ficelés à la corde de marine en vrai période d'élection présidentielle. Les riches méchants sont jeté en prison (sans forcément qu'il y ait de loi pour ça), le candidat démocrate vend le pays au chinois et surtout à la fin, c'est un humble républicain, protecteur du rêve américain, qui gagne. A se demander d'où viennent les fonds du film.


Expendables 2

Le fond :


Pan ! Boum ! Argh... outch !


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La forme :


Des cadrages sans grands talents. Une mise en scène indigente. De l'after effect à la truelle. On aurait voulu se rattraper sur la bande son, mais les musiciens étaient aussi expendable.


Le reste :


Le décor se plante rapidement, le film aussi. Stallone et ses rombières attaquent une ville au milieu du désert. Là, ils utilisent une moto plutôt que la mitrailleuse lourde d'à côté pour faire exploser un hélicoptère (c'est plus pratique), avant de s'enfuir... dans la jungle.

Oui. Expendable 2 est un navet comme on aime. Plein d'erreurs de scénario, de deux ex machina improbables et surtout d'actions que 2s de réflexion auraient rendu moins stupides (ex : forcer comme des ânes pour tenir une porte au lieu d'y mettre une cale).
Cependant, loin d'être un spectacle permettant à nos neurones survivants un repos bien mérité après une journée harassante, cette suite n'a que peut profité de son ancêtre. Le mojo est resté sur l'étagère.
Le film est comme ses principaux acteurs, un peu mou, sans souffle, ni imagination ; On les voit bien pourtant, à se pousser du coude, qu'ils voudraient y croire... mais... mais non. Malgré toutes les explosions, il n'y a aucune action d'éclat. Le petit truc en plus qui donne la saveur à un vrai bon navet.

Noyé dans l'hémoglobine de synthèse le fun agonise dans un suspens ichorien pour terminer sur un twist inimaginable : Stallone ne se fait pas la gonzesse ! (Franchement, ça sert à quoi qu'il écrive le scénario ?)