Le fond :
Mike (Channing Tatum)
multiplie les boulots le jour comme la nuit : Couvreur, détaillant
de pièces auto et surtout (beaucoup) Strip-teaseur. Coincé entre un
mode de vie qui ne lui convient plus, mais dont-il profite au
maximum, et son rêve de monter sa propre entreprise de création de
meuble, sa rencontre avec Brooke (Cody Horn) va malgré lui le forcer
à évoluer.
La forme :
Steven Soderbergh propose un film
propre, mais pas propret. Les cadrages sont bien pensés et apporte
au récit. Certaines scènes sont pourtant ratées, comme celle de
l'orgie sous psychotrope qui ressemble à une version pour enfant de
Requiem for a dream.
Les scènes de strip-tease sont
spectaculaires et agréables à regarder (même pour un hétéro,
enfin aux dernières nouvelles je suis hétéro), mais trop
nombreuses, elles prennent le pas sur le récit.
Le reste :
Magic Mike n'est pas un film où l'on
passe un mauvais moment. Il y a tous les ingrédients pour en faire
un succès commercial (humour, sexe, sentiments, tromperies...), mais
il ne vas pas plus loin qu'un produit bien marketé ; et la vie de
« Mike, le touche à tout au grand rêve » se résume
très (très très) vite en « Mike le strip-teaseur ».
Soderbergh réalise pourtant un film
trop équilibré. Ni trop cynique, ni trop mièvre, son film reste
dans un flou gris lui enlevant tout impact. On rêve d'y voir surgir
ce côté déglingue que l'imagination collective colle au monde de
la nuit. Ce brin de folie qui fascine et attire.
Au final, l'ensemble de l'histoire de
Mike, ses rêves, ses craintes, n'est qu'un prétexte pour montrer
des corps body-buildé dans l'effort et l'hystérie d'un monde
croyant pouvoir tout acheter avec des morceaux de papier.
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